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L’emploi au Cameroun

Ben Sikkings

La majorité des actifs occupés exercent leur emploi dans le secteur informel (call box, taxi, moto-taxi, sauveteurs, ouvriers agricoles,…) La part de l’emploi dans le secteur formel reste donc faible. La structure des emplois selon le secteur d’activité présente une prédominance des emplois du secteur primaire en milieu rural et des emplois du secteur tertiaire en milieu urbain.

Le chômage reste un phénomène essentiellement urbain, très concentré à Douala et Yaoundé où l’on enregistre en général des taux de chômage à deux chiffres. Il touche principalement les jeunes, surtout âgés de 15-34 ans avec un taux de chômage au sens large évalué à 15,5%. Les femmes sont un peu plus concernées que les hommes, et se découragent le plus dans la recherche de l’emploi. Par ailleurs, la possession d’un diplôme ou un niveau d’instruction élevé ne garantit pas toujours l’accès à l’emploi.

Le revenu minimum acceptable par les chômeurs pour occuper un emploi est en moyenne de 59 800 FCFA (90€) par mois ce qui est un peu plus de deux fois supérieur au SMIG en vigueur au Cameroun.

Le principal problème du marché du travail au Cameroun n’est pas le chômage mais plutôt le sous-emploi. Près de trois travailleurs sur quatre sont sous employés, un sous-emploi qui résulte principalement d’une faible rémunération, puisque 70,3% de travailleurs gagnent moins que le salaire minimum mensuel légal qui est de 28.500 FCFA (43,5€).

Conséquences de la prédominance de l’informel :

  • la plupart des Camerounais sont privés d’assurances sociales. Les soins et les médicaments ne sont pas remboursés, le travailleur ne touche pas de salaire en cas de maladie ou de manque de travail.
  • pas de sécurité de l’emploi
  • salaires indécents : souvent, moins de 30.000 FCFA (45€) par mois
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