Dans la rue depuis 1914, le Ngondo aura son siège en 2018. Le rassemblement culturel des fils et filles Sawa trouvera désormais son repère à Douala Bessèké. La pose de première pierre des travaux de construction de l’édifice appelée « Maison de la culture Sawa », aura lieu le 5 mars 2016 dans la métropole économique.
D’un coût total de 6 milliards de Fcfa, les travaux doivent durer 24 mois. En 2014, Paul Biya, le président de la République a ordonné le déblocage de 4,5 milliards de Fcfa pour compléter la somme réunie par la Communauté urbaine de Douala qui conduit le projet. Le Jour de ce vendredi qui donne ces détails, indique que le siège du Ngondo « sera logée dans un ensemble infrastructurel ultra moderne et futuriste ».
Notre confrère revient également sur les circonstances de la mise sur pied dudit projet. Tout est parti d’une lettre adressée le 14 juillet 2008 au président de la République par le défunt son altesse royale, le Prince René Douala Manga Bell, alors président en exercice du Ngondo.
Dans sa correspondance il écrivait
Le 11 juillet 2008, j’ai vécu une scène de destruction à la pelleteuse d’un domaine sur la descente de la Cathédrale à Douala, un terrain évalué à 5000 mètres carrés, vendu sous le boisseau à 5000 Fcfa. Trois braves citoyens se disputent ce terrain. Or, le Ngondo, l’assemblée traditionnelle du peuple Sawa souhaite exploiter ce site pour y ériger son siège permanent et définitif. Le peuple Sawa ne se fera pas l’insulte de n’être pas en mesure de rassembler 25 millions Fcfa pour un site en plein Douala pour la cause des Sawa. Excellence, monsieur le président de la République, j’ai l’honneur de revendiquer, au nom du peuple Sawa en général, la restitution du terrain dont il est question .
Le Jour renseigne que moins d’un an après cette lettre, Paul Biya a décidé de rétrocéder 5000 mètres carrés de terrain à Bessèkè où sera construit le nouveau siège. Gaston Mbodi Epée, le nouveau président du Ngondo appelle ainsi
Peuple Sawa, amis du peuple Sawa, populations de Douala, levons nous et agissons pour faire entrer la ville de Douala encore plus dans l’histoire à travers cette œuvre.
Une jeune femme kamikaze a fait exploser sa bombe, samedi 25 juillet, dans un bar de Maroua, dans le nord du Cameroun, faisant 24 morts et 80 blessés.
L’attentat, attribué aux islamistes nigérians de Boko Haram traumatise la population des principales villes du Cameroun : Yaoundé, Douala, Ngaoundéré, Garoua redoutent pareil attentat.
Mercredi dernier, un double attentat-suicide attribué aux islamistes nigérians a fait 13 morts et une trentaine de blessés à Maroua. Le 13 juillet, un double attentat-suicide a tué 10 civils et un soldat tchadien à Fotokol, dans la même région.
Les pluies diluviennes qui arrosé Douala durant la nuit de vendredi a samedi ont provoqué, dans certains quartiers, des tragiques inondations. Le sinistre aurait fait 3 victimes et 1.500 personnes déplacées. Les dégâts matériels sont énormes : véhicules, poteaux emportés, maisons envahies par la boue voire complètement recouvertes.
Les quartiers les plus touchés sont Makepé, Misoké, Hôpital général, Bonamoussadi, Bépanda, Bessengué,…
L’administration a annoncé la libération forcée des drains occupés illégalement :
« D’une part, nous procéderons à la libération de tout ce qui est une entrave à l’écoulement des eaux, et d’autre part, une opération d’investissement humain d’envergure. Toute personne installée sur un drain,- a moins de 7m de ces ouvrages-, une rigole ou autre exutoire d’eau, verra son habitation détruite. »
Le Palais des Rois Bell, baptisé la Pagode par l’écrivain Louis-Ferdinand Céline, construit en 1905 par les Allemands pour Le Roi Auguste Manga Ndumbe, accueille depuis peu le Resto-bar « Le Palais. On mange dans cet endroit prestigieux dans une ambiance est assurée par un orchestre. L’ensemble a été rénové sans vraiment voler l’identité de la pagode située dans le beau quartier de Bonanjo à Douala.
La question : un monument aussi chargé d’histoire du peuple Sawa doit-il finir en restaurant , ou la Pagode aurait-elle du devenir un musée classé au patrimoine de l’Unesco ?