L’Est est l’une des plus vastes régions du Cameroun. Elle est limitée au nord par l’Adamaoua, à l’est par la RCA, au sud par la République du Congo et à l’ouest par les provinces du sud et du Centre.
La région de l’Est est peuplée, entre autres tribus, par les pygmées, premiers habitants de la région qui s’adonnent à la cueillette, au ramassage et à la chasse. Aimables et accueillants, ils ont su faire de leur environnement un cadre d’hospitalité visité par de nombreux touristes.
Appelée aussi région du soleil levant, l’est est une aire écologique dominée par les grands arbres. On y identifie près de 1500 essences végétales dont certaines entièrement ou partiellement protégées, ainsi que plus de 500 espèces animales qui peuplent surtout la réserve du Dja, déclarée Patrimoine Mondial de l’Humanité.
Ces atouts, nombreux et variés, prédisposent la région de l’Est à plusieurs formes de tourisme, notamment l’écotourisme, le tourisme cynégétique, le safari photo et l’aventure. L'est compte 5 à 6 aires protégées : le parc national de Deng Deng, le parc national de la Lobéké, le parc national de Boumba Beck, le parc national de Nki et la réserve de biosphère du Dja, patrimoine mondial de l'UNESCO. Les parcs de l’Est sont caractérisés par des clairières et des tours d’observation d’où on peut observer les animaux et les oiseaux tout en prenant des photos. Des images et prises de vue exceptionnelles s’offrent aux visiteurs dans les petites et grandes savanes notamment au parc national de Lobéké.
Eu égard à son potentiel, l'est du Cameroun pourrait être une destination touristique privilégiée : elle recèle une grosse partie des ressources naturelles de ce pays. Tous les types de tourisme en vogue à l'heure actuelle peuvent s'y pratiquer, sauf peut-être l'ascension des grandes montagnes.
Créée en 1950, la Réserve de faune du Dja fait partie intégrante des forêts denses humides qui constituent le bassin du Congo. Ce vaste ensemble constitue l'une des forêts humides d'Afrique les plus vastes et les mieux protégées : 90% de sa superficie restant inviolés. Pratiquement encerclée par le fleuve Dja, qui en forme la limite naturelle, la réserve est surtout remarquable pour sa biodiversité et pour la grande variété des primates qui y vivent. D'une étendue estimée à près de 526.000 ha, la réserve est l'habitat de très nombreuses espèces animales et végétales dont plusieurs sont menacées au niveau global :gorilles des plaines de l'ouest, chimpanzés, éléphants de forêt.
La Réserve du Dja est l'une des forêts humides d'Afrique les plus vastes et les mieux protégées. Au temps de l'inscription au patrimoine mondial en 1987, 90% de sa superficie étaient considérés intacts et la pression humaine y était faible. La réserve abrite une population de Pygmées Baka qui vivent de façon relativement traditionnelle et confèrent au site une valeur culturelle reconnue. L'agriculture et la chasse commerciale y sont interdites, mais la chasse traditionnelle est autorisée pour les populations pygmées.
Au moment de l'inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial, plusieurs milliers de personnes vivaient déjà en périphérie de la réserve. L'agriculture traditionnelle demeure leur principale activité économique et la chasse leur principal moyen d'approvisionnement en protéines animales. Des prospections minières et forestières étaient par ailleurs en cours dans la région. Aucun gisement n'a cependant été découvert à l'intérieur du bien, mais des activités minières en périphérie pourraient être nuisibles à son intégrité. L'extraction de bois de construction reste une possibilité mais les contraintes légales et la difficulté d'accès de la région la rendent peu probable. La protection du bien contre cette extraction ainsi que contre les autres menaces hors des limites du bien est un élément essentiel.
Sur le plan institutionnel, la Réserve de faune du Dja est gérée par les Services de la conservation du Dja (SCD), avec à leur tête un Conservateur. La gestion de la réserve reçoit des appuis importants de la part des partenaires de la coopération internationale du Cameroun à travers de nombreux projets. Un financement soutenu pour la Réserve de faune de Dja est critique de manière à tendre vers une autonomie financière afin d'assurer du personnel en suffisance et une gestion des ressources adéquates.
Sur le plan opérationnel, toutes les zones de forte pression sur les ressources naturelles ont été identifiées et une stratégie locale de lutte anti-braconnage a été élaborée. Il y a régulièrement des patrouilles en forêt et sur la route dans et autour de la réserve, et il existe une formalisation d'un cadre de collaboration avec les opérateurs du secteur forestier pour un contrôle continu de leurs concessions.
Le renforcement de l'éducation et de la communication est un élément clé de la gestion du bien, y compris un renforcement de la sensibilisation des populations locales et du grand public. Le SCD est fortement engagé dans ce travail et l'établissement d'une collaboration avec 19 comités de vigilance villageois est une priorité importante. Les secteurs principaux de ce travail incluent des problèmes prioritaires tels que la lutte anti-braconnage, la collecte des données en forêt , et le code des procédures et législations. Une boite à outils juridique est par ailleurs disponible, et il y a un usage efficace des évaluations d'efficacité de gestion pour guider la future gestion du bien, y compris ses liens avec les régions avoisinantes.
Le Parc National de Lobéké, qui fait partie du bassin du Congo, est situé à l’extrême Sud-est du Cameroun. Il couvre une superficie de 217.854 ha. Crée le 19 mars 2001, la gestion du Parc s’inscrit dans le cadre de l’initiative de conservation transfrontalière, connue sous le nom de Tri-national de la Sangha (TNS). C’est un paysage prioritaire de conservation de la biodiversité qui regroupe, en plus du Parc National de Lobéké, les aires protégées de Dzangha-Sangha (RCA) et Nouabalé-Nkoki (Congo Brazzaville). Lobéké dispose d’un réseau de clairières marécageuses en particulier sur le flanc oriental du parc.
Sites éco-touristiques :
Pour y accéder : Le Parc National de Lobéké est accessible, tant par voie aérienne et fluvial que terrestre. Il se trouve à environ 824 km de Yaoundé, capitale du Cameroun. Sur ces 824 km de route, seulement 340 km sont recouvertes de bitume. Le reste est une longue piste carrossable, difficilement praticable sur certains tronçons en saison de pluies. Compte tenu des difficultés d’accès à Lobéké, la délégation régionale du Mintour à l’Est recommande l’itinéraire suivant :
Tarif : 5.000 FCFA par personne et par jour, 2.000 FCFA par jour pour le véhicule, 2.000 FCFA par jour par appareil photo. Bungalow : 10.000 FCFA par nuit par personne, pour louer une tente : 2.000 FCFA, pour dormir en tente : 3.000 FCFA par nuit par personne.
Djembé
Djembé dispose de 6 bungalows avec des toilettes internes. Les bungalows sont équipés de 2 lits chacun. Une salle de conférence et une cuisine y ont également été construites. Djembé est relié au reste du monde grâce à la présence du réseau de téléphonie mobile MTN. Les visiteurs peuvent dès lors, avoir accès à Internet si ils disposent d'un disque flash USB MTN et d'un ordinateur portable.
Camp Kombo
Camp Kombo est basé à Mambélé, village situé à environ 24 km de l'entrée principale de Lobéké. D'abord une case de passage pour chercheurs, le Camp Kombo accueille maintenant les touristes en route pour Lobéké. Il est équipé de 6 bungalows avec deux lits simples chacun. Trois d'entre eux possèdent des toilettes internes. Le Camp Kombo est entouré par la forêt vierge. Il offre un cadre tranquille de réflexion et de repos. Les visiteurs, qui y sont de passage, peuvent avoir accès à l'Internet au siège des services de la conservation, situés à 3 kilomètres seulement du camp.
A 8 km de la route qui relie Bertoua à la capitale camerounaise, le village des pygmées de Mayos dans l'arrondissement de Dimako n'est pas non plus épargné par les péripéties de voyage. Mais loin du vacarme urbain, il n'est pas peu fier de l'intérêt que suscite sa petite communauté de 350 âmes, en majorité baka, composante plus connue sous l'appellation de pygmée.
Avec ses 300 Baka contre seulement 50 Bantou, Mayos constitue en fait un campement pygmée à mi-chemin entre la modernité et la tradition. Bien que dominé par un habitat qui épouse désormais les modes de vie du monde contemporain, leur cadre de vie reflète encore à l'envi la vieille et atypique civilisation par laquelle se définissent ses principaux habitants.
Arrêt sur images : à l'esplanade du centre multiculturel de Mayos associant un musée d'art baka, une réalisation de l'Ong Plan Cameroon en partenariat avec la communauté baka et le gouvernement du Cameroun, se dresse allègrement une case couverte de feuilles végétales, appelée en langue locale mongulu. Le mongulu est l’habitat type des pygmées Baka. Ces huttes, contrairement à d’autres peuples de la forêt, sont construites par les femmes. Selon les croyances des Baka, elles auraient reçu ce pouvoir de leur dieu Komba». Les techniques de construction sont ensuite transmises à leurs filles. La responsabilité de construire les mongulu confère à la femme Baka une place de choix dans la société. Elle peut ainsi être consultée pour la prise des décisions importantes. Pour construire la hutte, la femme utilise des jeunes arbustes dont elle n’enlève pas toutes les feuilles. Une fois un espace choisi et aménagé, les arbustes sont enfoncés en arc de cercle et forment la base de l’armature du mongulu, pendant que les sommets vont se joindre pour former une voûte. D’autres arbustes sont assemblés en quadrillage. La toiture sera faite de feuilles de marantacées disposées en écailles de poisson et fixées par leurs pétioles jusqu’au sol. Le mongulu se présente comme une coupole d’à peine un mètre et demi de haut, ce qui le met à l’abri des vents forts. On accède à l’intérieur par une porte basse dont les battants sont faits en écorce d’arbre ou de branchages, il y fait très sombre. Généralement, le mongulu n’est constitué que d’une pièce où s’effectuent toutes les activités. Le feu est toujours entretenu pour chasser les insectes nuisibles et éloigner les bêtes féroces. Les huttes ne contiennent pratiquement pas de meubles. Les lits sont faits de fougères étendues sur le sol, on s’assied à même le sol. Au centre de la hutte, il y a un foyer surmonté d’une claie pour sécher la viande, le poisson ou des fruits de karité, mangue sauvage dont on extrait de l’huile de consommation. Dans un campement, village constitué de plusieurs huttes, une hutte peut servir de salle commune. On peut y trouver des meubles rudimentaires : rondins de bois, petits lits en bambous pour accueillir les visiteurs.C'est une des principales identités remarquables de ce peuple de la forêt, vivant essentiellement de chasse et de cueillette.
Une visite du musée d'art laisse découvrir un large éventail, allant des objets sculptés servant pour la chasse, la cueillette, la cuisine aux crânes d'animaux (gorilles et chimpanzés) dont l'usage intervient dans la pharmacopée traditionnelle pour laquelle les pygmées sont justement réputés d'avoir un savoir- faire incomparable. C'est la communauté la plus ancienne, qui vit ici depuis les années 60. Elle essaie de s'intégrer dans la vie sociale. Par exemple au point de vue de l'agriculture, ils essaient de faire comme les autres, ils essaient aussi d'envoyer leurs enfants à l'école malgré l'état de pauvreté.
Dans le village, les visites des touristes en l'occurrence occidentaux sont légion.
Bertoua est située dans le Lom-et-Djérem dans la province de l'Est au Cameroun. La ville de se trouve à 350 km de Yaoundé. Bertoua est la capitale provinciale de la plus grande région forestière du Cameroun. Sa situation géographique fait d'elle le principal pôle de développement de la région. Sa superficie actuelle est estimée à 100 km². Elle est drainée du nord au sud par le cours d'eau dénommé Djadombe. Son climat est de type subtropical à quatre saisons : une grande saison sèche qui va de décembre à mi-mars; une petite saison de pluies de mi-mars à mi-mai, une grande saison de pluies de mi-septembre à novembre. La température y est élevée tout au long de l'année, avec un maximum de 30°c. Les précipitations y sont relativement abondantes.
Hôtel Mansa - 48 chambres - Prix à partir de 25.000 FCFA - Tél. +237 2 22 03 92 00
Cet hôtel appartient à une chaîne nationale. Calme et bordé par une rivière à l'arrière, le Mansa présente des chambres correctes, tapis de moquette, salle de bains avec douche ou baignoire. Literie fatiguée, clim essoufflée, piscine transformée en marécage, restaurant à l'abandon, bar.... avec des bières à 1.500 FCFA... peu d'amateurs.
Hôtel Fanga - 30 chambres - Prix à partir de 10.000 FCFA - Rue 2.008 - Tél. +237 6 99 51 58 70
L'hôtel Fanga propose des chambres carrelées avec douche ou baignoire. Elles sont propres et assez grandes et contiennent une télévision avec une dizaine de chaînes. Un restaurant sur place propose des plats de poulet, de poisson ou de boeuf pour seulement 3.000 FCFA.
Bougogo Hôtel - Prix à partir de 10.000 FCFA - Quartier Mokolo I, proche de la Croix Rouge - Tél. +237 2 22 63 43 12
Sans tenir la palme d'or du professionnalisme absolu, et malgré l'état de la plomberie dans les salles de bains, Bougogo, situé dans le quartier calme de Mokolo I, peut constituer une adresse locale, et raisonnable en termes de prix.
Hôtel Tigaza - Prix à partir de 10.000 FCFA - Quartier Complexe - Tél. +237 2 22 12 49 09
Il s'agit de l'un des plus anciens hôtels de Bertoua. L'offre reste toujours convenable même si les salles de bains comptent parmi les plus biscornues du pays.
Restaurant Le Bois d'Ebène - Cuisine camerounaise, viandes de brousse - Plat à partir de 2.500 FCFA - A proximité de la résidence Charles-Doumba - Tél. +237 6 79 92 20 56
Installé dans un coin tranquille, ce restaurant fait écho à celui de Yaoundé. A la différence qu'ici, la maison mise davantage sur une cuisine locale, et moins sur une décoration traditionnelle. Parmi les suggestions de la carte : viande de hérisson, chair de vipère, ndolé...
Grand Palace - Pizzas, cuisine européenne - Plat à partir de 1.500 FCFA - Quartier Mamvélé, proche de la Boulangerie Mie-Dorée - Tél. +237 2 22 24 20 15
Le restaurant Grand Palace, lieu moderne ouvert fin 2011, fait la part belle à la cuisine européenne avec ses pizzas, ses entrées (froides ou chaudes) et ses plats. Côté spécialités locales, seul le ndolé est proposé. L'établissement se trouve en hauteur et donne sur le grand boulevard du centre-ville.
Restaurant Miel d'Afrique - Cuisine locale et européenne - Plat à partir de 1.500 FCFA - Quartier Nkolbikone, Tél. +237 6 95 31 66 18
Ce snack-bar-restaurant met à la disposition des paillottes basses protégeant de la forte chaleur. D'ici, on n'est pas loin de la circulation qui règne sur l'axe principal du centre-ville. Au menu, les classiques brochettes, frites, plantains... Une halte parmi les plus accessibles et agréables de la ville.
Yokadouma est une ville du Cameroun située dans la province de l'Est et chef-lieu du département du Boumba-et-Ngoko. La principale activité économique de la ville est l'industrie forestière, favorisée par la présence de forêts à proximité. On y pratique aussi un peu d'agriculture, notamment dans le cadre du projet de relance des cultures de café et de cacao. Il existe par ailleurs d'importantes mines d'or dont l'extraction est artisanale. Quelque 5000 personnes travaillent sur divers sites.
Hôtel Eléphant
Le seul véritable hôtel de Yoka donc difficile à éviter. Nuits bruyantes, ballet de voitures et éclats de voix nocturnes et matinaux. Petit déjeuner très sommaire. Pas de clim mais moustiquaires. Loin du centre-ville. Détail pittoresque, toutes les indications affichées sont en allemand. Le tarif modique rend tout cela acceptable.